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La France a connu ces dernières semaines un mouvement sans précédent dit des «Gilets jaunes» où s’est exprimée la colère d’une partie de la population de la « France d’en bas » contre la « France d’en haut » avec un large soutien de la population malgré les dérives et les accès de violences.

Ce mouvement qui se veut apolitique en rejetant toute forme d’expression collective au travers d’organisations structurées, organisations syndicales comprises, interpelle. En effet, sans représentant désigné, sans porte parole et avec des revendications pour certaines contradictoires (moins de taxes ou d’impôt et davantage de service public ou d’aides), il est difficile de trouver des réponses qui s’inscrivent dans la durée.

 Mais :

Il ne faut pas s’étonner que les demandes de la population de pouvoir vivre mieux, d’être écoutée, d’être reconnue comme des citoyens qui prennent leur part à la construction de la société, s’expriment dans la rue, tant l’exaspération est forte.

Pour la CFDT, dans une démocratie, les réponses ne peuvent être apportées que par la négociation, avec non pas des individus, via Facebook ou BFMTV, mais avec des organisations représentatives, quelles qu’elles soient.

Pour tenter de mettre fin à ce mouvement, le gouvernement a fait des propositions :

Hausse du SMIC déguisée, heures supplémentaires et prime de fin d’année hors charge et défiscalisées, dont les conditions pour en bénéficier restent encore floues.

Concernant la prime de fin d’année, la CFDT est consciente qu’à défaut d’augmentation des salaires, les salariés sont prêts à prendre toutes les mesures qui leur permettraient d’accroitre leur pouvoir d’achat et la prime de fin d’année proposée par le gouvernement en est une. De nombreux salariés nous ont interpellés en ce sens tant les conditions de vie difficiles se sont installées durablement pour bon nombre d’entre eux.

De grandes entreprises telles que TOTAL, LVMH, Valéo, Kering, Orange, ont répondu à cette initiative inspirée par le patronat.

La défiscalisation et l’absence de charge reste malgré tout pour nous une solution piège car les cotisations sociales (patronales et salariales) servent aujourd’hui à financer la protection sociale (maladie, retraite, etc..) et plus les sommes échappant aux charges sociales ou à la fiscalisation seront importantes, plus l’état se désengagera et les citoyens devront se couvrir individuellement par des contrats privés, ce qui fera le bonheur des assureurs. Et plus les salaires seront bas, moins les salariés pourront se le permettre, et surtout pas ceux qui n’arrivent déjà pas à boucler leurs fins de mois.

De grandes entreprises telles que TOTAL, LVMH, Valéo, Kering, Orange, ont répondu à cette initiative inspirée par le patronat.

La direction que nous avons interrogée sur une prime uniforme, nous a répondu qu’elle y réfléchissait.