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La CFDT a participé aux réunions de concertation qui préparaient les ordonnances avec deux objectifs principaux : sécuriser les salariés, renforcer la place du dialogue social en proximité des salariés. C’est ce qu’elle fait depuis des années, en s’engageant dans les réformes qui permettent de conquérir des droits nouveaux pour les travailleurs : rupture conventionnelle, compte personnel de formation, droits rechargeables à l’assurance chômage, généralisation de la complémentaire santé etc.

 Mais cette fois, les ordonnances ne sont pas à la hauteur de nos attentes : beaucoup trop de règles flexibilisent les relations sociales et facilitent les licenciements. Si le texte poursuit la « décentralisation » de la négociation vers l’entreprise, engagée en 2016 pour le temps de travail, elles ne donnent pas aux représentants du personnel un meilleur accès à l’information, réduisent leurs moyens et, pire, renforcent le pouvoir unilatéral de l’employeur dans les plus petites entreprises.

QUELQUES AVANCÉES POUR SÉCURISER LES SALARIÉS...

MAIS PLUS DE FLEXIBILITÉ POUR FACILITER LES LICENCIEMENTS.

UNE OCCASION MANQUÉE POUR MODERNISER LE DIALOGUE SOCIAL.

Il n’y a pas que la CFDT qui le dit : le dialogue social de qualité participe à la performance d’une entreprise. Beaucoup d’experts français et internationaux le démontrent... Mais le gouvernement a plutôt écouté les employeurs les plus rétrogrades, et n’a pas entendu les demandes de la CFDT qui voulait améliorer l’accès à l’information des élus du personnel, renforcer la place des salariés dans les conseils d’administrations, ouvrir à la codécision l’utilisation de l’argent public ou la rémunération des dirigeants...

 LE DIALOGUE SOCIAL BÉNÉFICIE À TOUS

La CFDT est persuadée que l’on peut, dans l’entreprise, négocier des organisations du travail et des garanties conformes aux attentes des salariés et utiles à la performance de l’entreprise. Mais pour que ce donnant-donnant fonctionne, les négociations doivent être loyales et équilibrées : pour cela, il faut des représentants du personnel protégés du lien de subordination vis-à-vis l’employeur, formés, ayant accès à toute l’information économique et sociale sur l’entreprise.

 

Le gouvernement a surtout permis aux employeurs des entreprises de moins de 11 salariés et de celles jusqu’à 20 salariés qui n’ont pas de délégué syndical ( la plupart d’entre elles !) de décider seuls des dérogations au code du travail et de demander aux salariés... de valider leurs décisions par référendum ! Pas besoin d’une grande expérience dans le monde du travail pour comprendre que les salariés de ces petites entreprises n’auront pas réellement de liberté de vote, quand leur patron leur proposera de baisser la rémunération des heures supplémentaires, sans contrepartie ! Ces salariés (4,7 millions dans les entreprises de 10 salariés et moins) sont donc particulièrement fragilisés.

C’est pourquoi la réplique de la CFDT doit être efficace pour les salariés, et dépasser les simples récriminations : la CFDT a choisi d’être présente auprès des salariés, dans toutes les entreprises, et de ne laisser personne seul face aux choix unilatéraux des employeurs ou aux difficultés de l’entreprise.

SOYEZ ÉCOUTÉS, SOYEZ DÉFENDUS, VENEZ RENCONTRER LA CFDT ET, VOUS AUSSI, REJOIGNEZ LA CFDT !