Plus d'un tiers des salariés d'Apave sont cadres, mais derrière ce mot se cachent des réalités bien différentes.
A l'origine, le cadre, tant l’objet que l’humain, encadrait...
L'aspect hiérarchique prenait alors toute sa dimension, aussi bien dans l'armée que dans les entreprises. Petit à petit, le mot cadre est sorti de son cadre pour définir également des personnes n'ayant pas de fonction hiérarchique, mais seulement un niveau d’étude ou de compétence, d'où la volonté de certains de rajouter le mot "encadrement" à coté du mot "cadre"
Cette définition de "cadre", typiquement française, recouvre plusieurs situations:
A l'Apave, on a :
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Des cadres, sans fonction d’encadrement, disposant d'un savoir et/ou d'un savoir faire important dans un métier (administratif, technique, commercial, informatique, ….)
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Des cadres d'encadrement ayant des fonctions hiérarchiques plus ou moins étendues,
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Mais aussi des non-cadres assurant pourtant une fonction d’encadrement (responsable de groupe par exemple)
Donc, des profils et des statuts très variés pour les cadres avec ou sans dorures.
Mais, un point commun relie tous ces cadres : l'autonomie, plus ou moins grande accordée par l'entreprise.
Autonomie dans, le temps de travail, la relation avec les clients, le commercial, les choix techniques, ...
Avec en corollaire une exigence de l’entreprise envers ces salariés, exigence de qualité de travail mais surtout de quantité. C'est ainsi que l'on demande aux cadres d'être "corvéable à merci".
Combien de fois n'a-t-on pas entendu dire: "un cadre ne compte pas ses heures", aussi bien par ceux qui dirigent que par ceux qui subissent.
Un point important de différenciation concerne le salaire, avec des écarts notables mais là aussi, l'éventail est très large selon les métiers, la conjoncture à l'embauche,…
Néanmoins, il est demandé aux cadres, surtout d'encadrement, une obéissance inconditionnelle envers les niveaux hiérarchiques supérieurs. On pourrait croire, qu'à l'Apave, on est mieux considéré pour sa servilité que pour sa compétence.
De plus, le statut cadre est en train de se fondre dans la masse. En effet, les caisses de retraite AGIRC/ARRCO ont fusionnées en une seule entité au 1er janvier 2019, et l'évolution prévisible des conventions collectives métallurgies en une convention unique (tant qu’on y reste) fera disparaitre le statut « cadre ».
Pour l'heure, le constat est édifiant, suite à une enquête nationale auprès des cadres, réalisée début 2019, il a été constaté que:
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58,7 % déclarent travailler plus longtemps que leur horaire contractuel sans compensation,
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15 % se déclarent connectés en permanence,
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56 % sont absents de leur domicile entre 10 à 12 heures par jour du fait du travail,
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40 % déclarent ne pas avoir de séparation vie professionnelle/vie privée. (le WE reste cependant un jour de détente sauf pour 12%).
La CFDT syndicat non catégoriel défend les conditions de travail de toutes les catégories de salariés en tenant compte des spécificités des différents métiers et fonctions.
La CFDT agit pour faire respecter:
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L’articulation entre vie privée/vie professionnelle,
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le droit à la déconnexion,
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la reconnaissance de la responsabilité et de l'autonomie des cadres,
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L’égalité entre les femmes et les hommes,
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une charge de travail compatible avec les moyens donnés par l'entreprise,
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un niveau de salaire approprié,
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une durée du travail qui n'empiète pas sur la vie privée,
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un partage des richesses de l'entreprise,
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des conditions de travail adaptées (télétravail, outils informatiques réellement efficaces, ...
Et si, au niveau national, la CFDT est le premier syndicat en nombre d'adhérents et de votants aux élections, ce n'est pas un hasard mais bien la preuve de l'action et de l'engagement des représentants et élus CFDT
N’hésitez pas à contacter vos représentants