Actuellement, les salariés d'Apave peuvent être:
- au travail, tels le personnel informatique, le service paie, la DRH, les directeurs, des services spécifiques ou des itinérants chez des clients.
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en télétravail, à la maison, avec les outils de l'entreprise
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en congé, RTT, récup,... suite à des demandes individuelles.
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en arrêt de travail dérogatoire : personnes à risque, pour garde d'enfant ou de personne handicapée.
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en arrêt de travail pour maladie.
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en activité partielle (ou « chômage partiel » ou « chômage technique »)
Chaque cas est particulier et a des conséquences sur le salaire du personnel.
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Dans les cas A) B) et C), le salaire est payé intégralement.
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Dans les cas D) et E), le salaire est payé intégralement, la sécurité sociale finançant 50%, l’employeur le reste. Attention, l’activité partielle peut modifier la donne.
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Dans le cas F), le salarié est payé 70% en brut, avec des charges moindres, ce qui revient environ à 84% en net, avec au moins le SMIC. L'employeur est remboursé de ce montant, à condition d'avoir fait une demande, validée par la DIRECCTE et dans la limite de 4,5 fois le SMIC.
Ces salariés ont donc une perte de salaire de 16% environ.
Des entreprises ont accepté de maintenir l'intégralité du salaire des salariés, avec certaines fois, des aménagements du temps de travail.
A l'Apave, la CFDT, consciente que la direction n'était pas dans une disposition philanthropique, a proposé un aménagement constructif :
« Il est convenu que l'entreprise assurera la compensation salariale pour assurer aux salariés demandeurs un salaire équivalent à un mois normal.
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pour la période du 9 au 27mars l'entreprise assurera une compensation intégrale du salaire pour tous les salariés;
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pour les semaines suivantes jusqu'à la fin du confinement et la reprise de l'activité, l'entreprise assurera une compensation intégrale du salaire pour tous les salariés.
Cette compensation financière nette, tenant compte de l'absence de charge salariale, sera transformée en temps calculé sur la base du salaire horaire net.
Les salariés auront à rendre, à leur choix, ce temps en activité:
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soit en heures supplémentaires ou complémentaires
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soit en vacation pour les personnes en forfait jour
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soit en compensant ce temps dû par des jours de repos (RTT, RCR, CET, ...)
Cette durée de compensation se terminera le 31/12/2020 »
Pour exemple, un salarié en chômage partiel 1 mois touchera son salaire intégral, mais devra environ 20 heures de travail supplémentaire d'ici fin décembre. Il pourra aussi accepter de céder un peu moins de 3 jours pour compenser ces 20 heures.
La réponse du DRH, n'a pas débordé d'enthousiasme, avec un argument en forme de fin de non recevoir: "on ne sait pas quand tout cela finira, on verra plus tard" ce qui revient à repousser aux calendes Grecques toute discussion sur ce sujet.
Dans ces conditions, la reprise, quand elle arrivera, trouvera les salariés exaltés et disposés à se couper en quatre pour l’entreprise et ce à un niveau équivalent à la hauteur des efforts de la direction : proche de zéro !
On peut déjà imaginer le discours de la direction prônant la nécessaire implication de tous, le besoin de redresser les finances de l'entreprise,... mais on peut aussi pronostiquer la défiance des salariés envers cette direction stérile en relation humaines, et sans considération pour le dialogue social.
Il serait temps que la direction considère l'ensemble des salariés, non comme un coût, mais comme une richesse, qu'il faut préserver et entretenir.
Cette réalité aidera l'entreprise à passer le cap de cette crise. A défaut, l'avenir est incertain.
N’hésitez pas à contacter vos représentants CFDT