JUILLET 2021 - EDITION SPÉCIALE:

NÉGOCIATION DU SOCLE SOCIAL COMMUN

 Avant la trêve estivale, les équipes Cfdt souhaitent vous faire part de l’avancée des négociations.

Si de nombreux points ont été traités, un gros travail reste à faire pour aboutir à des accords équilibrés.

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Les négociateurs relèvent clairement un changement de ton dans les échanges suite au positionnement significatif des salariés le 7 juin. Cet engagement d’une frange des salariés a été profitable à tous.

Les négociateurs Cfdt ne baisseront pas la garde et si besoin, avec les autres OS, solliciteront de nouveau votre soutien pour que nos revendications puissent aboutir.

COMMUNICATION: La direction communique de plus en plus sur ces négociations, vers l’ensemble des salariés, mais surtout auprès de la hiérarchie afin de leur transmettre les éléments de langage et l’argumentaire à utiliser vis-à-vis des salariés.

Cette même hiérarchie de proximité n’ignore pas être l’instrument d'une propagande dont elle subira elle-même fortement les effets délétères.

CALENDRIER: La direction met également en avant des dates prévues de fin de négociation qui ne sont pas en phase avec la réalité de l’avancement des thèmes négociés.

La Cfdt ne se conformera pas au calendrier de la direction si le travail n’est pas finalisé comme il se doit.

LES HUIT THÈMES DE LA NÉGOCIATION: Les éléments présentés ci-dessous ne sont pas exhaustifs, loin s’en faut, mais sont des points importants relevant de l’actualité des négociations.

Aide à la lecture :

En vert : Les propositions actuelles de la direction.

Les revendications Cfdt sont repérées: CFDT:

MUTUELLE & PRÉVOYANCE

10ème réunion le 12/07/2021, prochaine réunion le 08/09/2021.

 Les propositions des divers prestataires ont été rendues et présentées le 12 juillet.

Il en ressort que pour un cahier des charges de remboursement de qualité supérieure à la normale, le montant de la cotisation mensuelle correspond à ce qui est attendu pour ce type de dossier. La fourchette s’étale entre 114€ et 128€ pour couvrir une famille et entre 81€ et 87€ pour couvrir le salarié et ses enfants (obligation mini de la Convention Collective Syntec).

Ces montants comprennent la part patronale (non défini ce jour) qui doit venir en déduction. Mais ils ne comprennent ni les options d'amélioration des garanties pour ceux qui le souhaitent, ni, dans le cas du mini Syntec, la couverture du conjoint.

Trois candidats ont été retenus. Ils présenteront leur copie à l’ensemble des négociateurs en septembre. Ce même mois, il sera discuté de la participation de l’employeur et de la modalité de répartition du restant dû par les salariés.

La prévoyance (décès, incapacité) est aussi en négociation, mais les sommes en jeu sont plus faibles. Néanmoins nous devons mettre en place une protection suffisante qui se révèlera toujours indispensable en cas de besoins.

La Cfdt a à cœur de défendre ces éléments sociaux que sont mutuelle et prévoyance, la possibilité de se protéger et de protéger de façon satisfaisante ses ayants droit.

Nous attendons avec impatience la capacité de participation en financement de la direction sur ce dossier.

 ÉLÉMENTS SALARIAUX ET AUTRES AVANTAGES, PRIMES ET INDEMNITÉS

8ème réunion le 02/07/2021, prochaine réunion le 09/9/2021.

 Les points d’avancement des propositions de la direction:

  • Versement du 13ème mois en 2 fois.

  • Intégration des différentes primes à hauteur de 20% dans le salaire et 80% dans l’indemnité garantie (nom du rassemblement des différentes primes existantes).

  • Prime vacances Apave (2 possibilités : 5% des indemnités de congé payées pour tous ou 10% uniquement pour ceux n’ayant pas d’IG (Indemnité Garantie).

  • 13ème mois et IG (Indemnité Garantie) rentrant dans le calcul de l’indemnité retraite.

  • Proposition de compensation concernant l’évolution de l’ancienneté : Pendant 3 ans 2022/2023/2024 chaque salarié ayant déjà reçu une prime d’ancienneté percevra 80% de l’augmentation de cette prime qu’il aurait dû toucher en 2022, 60% en 2023 et 40% en 2024. Cette proposition s’apparente à un effet d’amorti sur 3 ans.

  • Prime de médaille du travail : 500 € = 20 ans, 700 Euros = 30 ans, 800 Euros = 35 ans, 1000 Euros = 40 ans, versée au prorata temporis de présence à l’Apave.

  • Prime de lavage des vêtements de travail : 16€ par mois.

  • Prime de cooptation : 500€.

  • Titres restaurant : 8€ au 1er janvier 2022.

  • Forfait repas du midi : 18€ avec règle URSSAF pour l'attribution (estimation par le hiérarchique de la possibilité de rentrer chez soi ou au bureau de rattachement pour déjeuner).

  • Prime d’éloignement : 12€ par découcher.

  • Frais réels : 25€ pour le repas du soir (28€ pour Paris), Hôtel avec petit déjeuner 115€ (130€ pour Paris)

  • Forfait nuit : 60€ (comprenant repas du soir, découcher et petit déjeuner) si la ou les missions nécessitant le découcher est > ou = 2 jours.

CFDT: Les revendications :

  • Demande d’intégration à 100% des différentes primes dans le salaire de base (en lieu et place de l’IGS proposée par la direction).

  • La prime vacances doit être versée à 100% à tous, dans un souci d’équité et de transparence. Les régimes dérogatoires de type usine à gaz ne sont pas acceptables dans notre entreprise qui a besoin de cohésion. Puisque dans le cas de figure du versement à tous de la prime vacances, la proposition de la direction est de 5% des CP (valeur de la prime), la Cfdt demande une évolution annuelle pour atteindre les 10% dans les 5 ans (maximum de la convention) : + 1 point par an par exemple.

  • Pour la prime de lavage des vêtements: demande d’augmentation de cette prime pour les travaux salissants (type: levage, pression, laboratoire, etc.)

  • Demande d’augmentation du titre restaurant au maximum URSSAF (9,25€) avec indexation si augmentation de celui-ci.

  • Demande d’augmentation du panier repas au maximum URSSAF (19,10€) avec indexation si augmentation de celui-ci.

  • Frais réels : Demande pour le repas du soir une limite à 28€ pour toutes les grandes agglomérations (à définir) et concernant les frais d'hôtel rapporter le plafond à un nombre d’étoiles (3 étoiles).

  • L es changements impactant chaque établissement ne doivent pas pénaliser financièrement les salariés, et des solutions acceptables doivent ressortir de la négociation, par exemple l’ancienneté sur la Parisienne.

AMÉNAGEMENT DU TEMPS DE TRAVAIL

9ème réunion le 09/7/2021, prochaine réunion le 04/09/2021.

 Plusieurs sous thèmes sont abordés dans cette négociation:

  • Salariés sur déclaratif horaires (cadres/non cadres)

La direction maintient sa volonté de voir l’ensemble des salariés effectuer 37 hebdomadaires soit 7h24mn /jour ce qui générerait 12.5 jours de RTT sur une année complète.

Pour ceux qui étaient à plus de 12.5j de RTT, la direction propose la suppression progressive de ces JRTT sur une durée de 5 ans à raison de 1 j par an et éventuellement d'y associer une compensation financière non présentée à ce jour.

CFDT: La Cfdt revendique la reconnaissance du temps de travail hebdomadaire déjà réalisé dans les faits et propose de d’officialiser la durée du travail à 37h30/semaine (7h30mn/jour) ce qui générerait 15 jrtt .

Les discussions sont toujours en cours et n'évoluent pas sur ce point côté Direction.

  • Temps de trajet forfaitaire - domicile-1er client /dernier client-domicile:

La direction propose de forfaitiser ces temps de trajet à une valeur de 2 x 20mn/jour pour les salariés hors Ile de France. Pour l'Ile de France, la Direction propose un forfait à 2 x 30mn.

Les temps dépassant ce forfait seraient récupérés et si indemnisés, ils le seront sur la base du salaire brut

CFDT: Des discussions sont en cours pour ramener l’Ile de France à 2 x 20mn et aussi pour que le salarié ait le choix du paiement ou de la récupération des durées au-delà de ce forfait horaire.

  • Cadre au forfait jour:

La direction a proposé pour une année de présence complète, de travailler 216 jours. La différence serait des jours de repos dit JRFJ (jour de repos de forfait jour).

Le nombre de ces JRFJ serait de 12.5/an comme pour les JRTT. La Direction propose de déroger à la convention collective Syntec sur l’indice minimum d'éligibilité qui est “cadre position 3.1” et souhaite abaisser à la position 2.1 (tous les cadres potentiels des APAVE).

CFDT: La Cfdt a rappelé à la direction que la convention Syntec n'autorise les forfaits jours qu'à condition que le salarié ait une réelle autonomie dans son travail. Si ce n'était pas le cas, les salariés concernés pourraient mener une action en justice et réclamer de lourdes indemnisations. Des jurisprudences en la matière existent: il serait dommage de mettre l’entreprise en difficulté. La direction doit analyser ces nouveaux éléments et fournir une nouvelle copie sur ce thème.

CFDT: Nous vous rappelons que tous les salariés sont par défaut au régime des déclaratifs horaires et que pour basculer au forfait jours il faut valider par avenant une convention, entre le salarié et la Direction, de fonctionnement aux forfaits jours. Cette convention n’est pas une obligation et le refus de signature ne saurait engendrer des sanctions envers le salarié.

Le risque est que les cadres refusant de se plier volontairement à cette convention, qui n’a d’autre objectif que d’exploser leur temps de travail, soient ostracisés et exclus systématiquement des augmentations individuelles, puisque “moins motivés ”.

Dans sa communication, curieusement la direction utilise le terme de « bénéfice » vis-à-vis de cette bascule. Ne souhaitant pas augmenter les salaires à cette occasion, le bénéfice ne sera que pour les futurs actionnaires !

  • Heures supplémentaires:

Pour la direction, les heures supplémentaires, si elles existent, ne seront comptabilisées que si l’horaire hebdomadaire est dépassé (au-delà de 37 h ou 37h30 selon le cas retenu) si elles ont été expressément commandées par  la Direction.

Ces heures supplémentaires seraient majorées conformément au code du travail et récupérées sous forme de repos de compensation de récupération (RCR) dans un délai de 6 mois glissants.

CFDT: La Cfdt exige la suppression de conditionner la prise en compte des heures sup à la “demande ou sur autorisation expresse et préalable de l’employeur ” car une fois de plus la réalité du terrain fait état d’une charge de travail qui, de façon implicite, génère des heures supplémentaires.

Si ces heures sont induites par la programmation de la tournée, elles sont imposées par la hiérarchie (cas des ordonnancés) ce qui induit, de fait, l'accord de cette dernière.

Nous avons rappelé qu’il existe des jurisprudences en cassation qui ont invalidé le refus de reconnaître ces heures supplémentaires avec de lourdes compensations, car elles étaient liées à une charge de travail excessive.

La déclaration du temps de travail étant un enjeu majeur dans cette négociation, il va falloir changer les pratiques côté hiérarchique et aussi côté salariés. Les heures supplémentaires réalisées, quelle qu’en soit leur origine ne peuvent être prises en compte que si elles sont déclarées !...

La Direction entrebâille une porte et laisse entendre sur ce sujet la possibilité de mettre un “forfait heures sup par salarié" et doit remettre sa proposition lors de la réunion du 4 septembre.

CFDT: La Cfdt revendique aussi que le droit du travail soit appliqué sur la notion de compensation des heures sup. Le salarié doit avoir le choix, soit de se faire payer ses heures sup, soit de les récupérer ou d‘en faire un mixte. La direction doit se prononcer clairement sur ce point.

  • Outils de décompte du temps de travail pour les itinérants au déclaratif horaires

La direction propose pour les itinérants d’effectuer la déclaration du temps de travail sur l'outil RHPI selon les modalités suivantes:

  1. Le salarié aurait un décompte horaire préétabli à 7h24 ou 7h30mn selon la version retenue et viendrait ajouter les heures en plus ou en moins dans la base de comptabilisation. La déclaration d’un dépassement serait soumise à validation par le hiérarchique du salarié.

  2. Pour les temps de trajet domicile-1er client/dernier client-domicile, le salarié déclarerait son temps de trajet déduit de la valeur forfaitaire applicable (2 x 20 mn ou 2 x 30mn). Ce dépassement serait soumis à validation par le hiérarchique du salarié.

Ainsi, 2 compteurs de déclaration seraient créés (temps travail sup + temps trajet sup) et viendraient incrémenter les compteurs des heures de récupération de remplacement dit RCR.

CFDT: La Cfdt souhaite que ces modalités soient souples dans l’utilisation et sans contrainte pour la déclaration. Nous souhaitons une application sur Smartphone afin d‘éviter les connexions via les tablettes PC (La direction a bien su créer AVERT PREM sécurité), Nous revendiquons comme précédemment le choix par le salarié du paiement, de la récupération ou d’un mode mixte des heures RCR.

Les réponses Direction sont attendues le 04 septembre.

  • Compte épargne temps (CET)

Voici la proposition ultra light de la Direction sur son souhait de mise en place un CET

Mise en place d’un compte épargne temps : Souhait de la Direction de mettre en place ce dispositif. Projet d’accord qui sera adressé lors de la prochaine réunion avec quelques grands principes:

  • Prévoir la possibilité de mettre un nombre maximum de jours/an et un plafond de jours.

  • Modalités de liquidation à prévoir avec une durée limitée dans le temps.

CFDT: La Cfdt revendique la possibilité de placer dans le CET, des jours autres que les JRTT (souhait Direction). Pour la Cfdt, le CET doit être un accompagnement dans la carrière du salarié et il doit pouvoir y placer des JRTT, des JRFJ, des RCR...

Les modalités d’entrée/sortie de CET doivent être discutées et pourquoi pas avoir un abondement par la Direction également, car quand le salarié place des jours dans son CET, ces jours n'ont pas le même poids en matière de valorisation : 1 jour de production en plus est bien mieux valorisé qu'un jour payé.

La Direction doit remettre sa proposition le 4 septembre.

  • Horaire variable

La direction propose :

L’horaire variable sera réparti autour de deux plages fixes et de trois plages variables :

  • plage variable matin : 07h45 – 09h00

  • plage fixe matin : 09h00 – 11h50

  • plage variable déjeuner : 11h50 – 14h00

  • plage fixe après-midi : 14h00 – 16h15 (cette plage est réduite à 16h le vendredi)

  • plage variable fin de journée : 16h15 – 18h30

Pour la région ile de France, ces plages sont adaptées de la façon suivante :

  • plage variable matin : 08h00 – 09h30

  • plage fixe matin : 09h30 – 12h00

  • plage variable déjeuner:12h00 – 14h00

  • plage fixe après-midi :14h00 – 16h30 (cette plage est réduite à 16h15 le vendredi)

  • plage variable fin de journée : 16h30 – 18h30

CFDT: demande de départ à 16h15 pour Ile de France et 16h00 pour les autres régions + demande de départ à 11h50 également pour Ile de France. L’organisation du travail doit permettre aux salariés d’être absents durant les plages variables.

Rapport d’heures : La direction propose que le cumul d’heures reportées en débit ou en crédit ne puisse excéder la limite de 7,40 heures (7 heures et 24 minutes) au maximum.

Le nombre hebdomadaire d’heures de travail effectif admis au titre de l’horaire variable se situerait ainsi entre 34 heures au minimum et 40 heures au maximum par semaine.

 CFDT: demande que les compteurs puissent aller de -7h24 min à +12h et que les salariés puissent faire entre 33 et 41 h par semaine.

Prise des heures sur compteur : la direction propose la récupération par le salarié de ses heures créditrices dans la limite de cinq jours d'absence et cinq demi-journées d’absence par an.

CFDT: demande 6 journées complètes et 6 demi-journées.

Heures supplémentaires : la direction propose que les heures comptabilisées soient considérées comme des heures normales, et n’entraînent de ce fait aucun repos compensateur ou majoration sur la rémunération.

CFDT: La Cfdt demande que les heures supplémentaires demandées par la hiérarchie soient indemnisées comme pour les intervenants (donc majorées) et indépendantes du compteur de l’horaire variable.

  • Jours de pont ou de repos :

CFDT: La Cfdt veillera au maintien ou à une compensation équitable des jours de repos ou de pont qui pourraient être perdus. (Cas particulier de la Parisienne pour laquelle ce point est essentiel)

 EPARGNE SALARIALE ET PARTICIPATION

5ème réunion le 15/07/2021

  Cette négociation englobe 4 thèmes:

  • La participation aux bénéfices

  • Le plan d’épargne entreprise (PEE)

  • Le plan d’épargne retraite collectif d’entreprise (PERECO)

  • L'intéressement

La direction attribuera 500€ en action à chaque salarié et abondera les versements supplémentaires.

CFDT: En ce qui concerne la participation, une analyse a été réalisée par un cabinet d’expertise faisant apparaître des charges influant négativement sur le résultat de la formule de calcul de la participation.

La direction analyse les documents de l’expert et fera un retour lors de la prochaine réunion.

Pour le plan d’épargne d'entreprise, le choix retenu par la direction concernant le teneur de compte est BNP Paribas. Il s’agit de la maison mère de PAI-Partners, futur actionnaire de l’Apave (coïncidence ?). Une liste de 8 placements sera proposée aux salariés en plus du fonds de placement concernant l’actionnariat salarié.

Avec le plan d’épargne retraite collectif d’entreprise, 16 placements seront proposés mais malheureusement, malgré un appel du pied à la direction, cela sera sans abondement de leur part.

Enfin, la négociation sur le thème de l'intéressement débutera au mois de septembre.

 TRANSPOSITION DES CLASSIFICATIONS:

7ème réunion le 29/06/2021, prochaine réunion le 27/07/2021.

Suite au changement annoncé de convention collective, cette négociation consiste à transposer les coefficients actuels “Métallurgie” en nouveaux coefficients “SYNTEC”.

Cherchant à harmoniser et simplifier l’appellation des emplois au sein du groupe, une nomenclature unifiée des emplois ainsi qu’une grille de transposition automatique ont vu le jour.

Dans ce cadre limité, la grille de transposition, proposée par la direction, et ses modalités d’application sont sujettes à débat.

CFDT : Pour la Cfdt, la nomenclature est malheureusement incomplète du fait de l’absence d’élaboration de fiches de postes détaillées.

En effet, la direction a fait le choix de ne pas aborder la classification des salariés, en dépit de nos demandes insistantes. Pour cette négociation, il a donc été uniquement question de nous pencher sur la conversion des coefficients de convention à convention.

La Cfdt a bien entendu le besoin de reconnaissance des salariés, exprimé également dans le questionnaire “Speak-up” réalisé par la direction.

Pour l’heure, nous en sommes toujours à une opération purement technique de transposition. Le travail de fond consistant à réaliser une révision de la classification des salariés au niveau de leurs emplois est indispensable, mais demeure un chantier considérable qui reste à ce jour en suspens. Nous continuerons de revendiquer la reconnaissance des emplois réellement occupés par les salariés au sein d’Apave.

 GEPP: Gestion des emplois et des parcours professionnels

9ème réunion le 22/06/2021, prochaine réunion le 20/07/2021

 L’objet de cette négociation est de mettre en œuvre une gestion des emplois, en fonction des âges, des qualifications, des personnes détentrices de compétences et cela afin d'anticiper les besoins futurs de l'entreprise et le reclassement des salariés dont l’emploi serait menacé (formations, mobilités, recrutements...).

CFDT: Actuellement les accords GEPP sont soit inexistants soit hétérogènes dans les différents SAS.

La démarche de la direction étant de créer un accord à minima et sans ambitions particulières.

CFDT: Cette négociation se heurte à l’absence de volonté de la direction de mettre en place une cartographie des compétences liées aux métiers (la base de la GEPP est la gestion de compétences) et un recueil des compétences des salariés. La direction restant sur le minima pour l'ensemble de la négociation et présentant l’outil “mon parcours, ma carrière “ comme l’alpha est l’oméga de la GEPP.d

La direction ne présente toujours pas l’impact sur l’emploi de la stratégie du groupe et décrète l’absence d’emploi sensible pour la durée de l’accord. Ce double refus est représentatif du déni d'intégrer l’avenir des salariés au projet BOOST.

CFDT: Dans ces conditions, la Cfdt considère que la négociation n’est ni franche ni loyale car la direction ne donne ni les informations ni sa méthodologie d’analyse.

La Cfdt revendique la prise en compte par la direction des vrais enjeux de la GEPP, notamment en mettant en place un réel dialogue  sur le suivi du parcours professionnel des salariés et sur l’accompagnement et le développement des compétences. Elle demande aussi que la méthodologie d’étude argumentée et détaillée sur les emplois sensibles  soit intégrée dans l’accord.

Le projet de développement des compétences humaines et professionnelles, qui  est pourtant intrinsèquement lié aux enjeux majeurs du projet BOOST, reste une coquille vide, la direction refusant d’y mettre les moyens et l’énergie nécessaire.’aL'a

L'aboutissement favorable de cette négociation n’est pas indispensable pour la direction. Toutefois un passage en force et une décision unilatérale serait clairement révélatrice de la façon de considérer la masse des salariés comme de simples matricules.

 QVT - Egalité H/F - Handicap (Egalité F/H, Dons de jours, Equilibre vie privée / vie professionnelle, Handicap, Droit d'expression, Droit à la déconnexion

6ème réunion le 5/07/2021 - prochaine réunion le 7/09/2021

  • Projet d’accord égalité F/H: en phase finale.

CFDT: Les négociateurs attendent encore des engagements sur les moyens concrets permettant de réduire les écarts de salaire F/H. Au-delà du strict minimum imposé par la loi sur ce thème, il n’y a rien dans cette négociation pour promouvoir une véritable égalité femmes hommes au sein des Apave au 21ème siècle (Exemple : revalorisations des congés paternité en termes de prises en charges financières et de durée).

Sur la parentalité, nous estimons que le doublement des congés paternité du niveau légal actuel de 28 jours revendiquée de longue date par la Cfdt, favorise une meilleure répartition des tâches entre les parents. Elle envoie un signal fort à toute la société sur l’engagement des pères auprès de leurs enfants et permet de franchir un nouveau pas vers une plus grande égalité entre les femmes et les hommes. Nous sommes  pour un doublement au niveau de l’accord égalité H/F de cette durée légale et une prise en charge financière à 100% d’une partie ou de la totalité de ce congé en cas d’accord. La Cfdt exprime ainsi sa volonté de parvenir, par le dialogue, à la prise en compte de la co-parentalité dans l’entreprise et à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie familiale.

Nous constatons qu’aucun progrès n’est envisagé dans les relations hommes femmes et que tout est tiré vers le bas par les anciens accords conclus dans chaque Apave. A l'issue nous ne pouvons constater qu’une absence totale de vision de ce qu’attendent les salariés Apave d’une véritable égalité H/F.

  • Handicap: Propositions de travail pour la prochaine réunion.

CFDT: La direction des ressources humaines est dynamique sur ce thème au niveau national, avec un référent et un module e-learning de sensibilisation sur le handicap, mais toutes ces bonnes volontés réduisent comme peau de chagrin au niveau local. Il a été démontré au niveau des agences, par manque de relais formés à ce sujet et une culture agence qui est faible sur ce thème, l’absence d’une réelle prise en compte même d’une sensibilisation in situ du handicap.

D’où notre exigence forte d’une meilleure “inclusion” des individus porteurs de handicaps. En ce sens, cette thématique doit faire l’objet d’un point, voire d’une intégration, dans les différents accords de la Qualité de Vie et des conditions de Travail et non faire l’objet d’un accord à part. A l’image d’une personne handicapée qui fait l’objet d’un traitement particulier d’une adaptation de son univers professionnel alors que l’enjeu est d’améliorer le quotidien de tous avec des outils et des environnement adaptable à tous les salariés sans sentir une différence de traitement, de prise en compte. Encore une demande qui nous a été refusée tout bonnement par les représentants de la Direction. A chaque salarié de s’adapter… jusqu’à ce qu’il développe un handicap !

Aujourd’hui dans ces 2 premiers accords de la QVT nous ne pouvons que constater la déplorable prise en compte d’Apave dans sa Responsabilité Sociétale de l’Entreprise. Les chiffres sont éloquents :

  • proportions de femmes 20,6 % chez les cadres et 7,6% chez les techniciens !

  • 3,6 % de travailleurs handicapés! (Source rapport RSE 2020-2021)

 DROIT SYNDICAL

5ème réunion le 6/07/2021, prochaine réunion le 14/09/2021

 CFDT: Les représentants du personnel, les délégués syndicaux, doivent disposer de moyens leur permettant d’assurer leurs missions consistant en la défense des salariés.

L’éclatement de l’entreprise, la multiplicité des métiers, la variété des problèmes rencontrés exigent la mise en place d’un nombre suffisant de représentants, de fournir les moyens de déplacement, le temps afférent, et bien d’autres outils.

 

En conclusion: Les enjeux de la négociation

Nous nous trouvons clairement devant des interlocuteurs préférant l’épreuve de force au consensus, la Cfdt qui se veut constructive et toujours ouverte au dialogue, en appelle néanmoins au soutien formel des salariés, dans leur propre intérêt, pour rester à la fois mobilisable et mobilisateur auprès de tous, cette fin d’année.

La structure et la nature même de “notre ” entreprise vont profondément changer, avec toutes les conséquences inhérentes à la recherche de profits d’opérateurs financiers qui deviendront à court terme, de fait, les patrons.

L'existence d’un socle social équilibré ne sera au final qu’une faible digue face à une avidité capitalistique externe sans aucune forme d’attachement à notre culture d’entreprise.

Il est essentiel que cette digue soit la plus haute et la plus solide possible. La période est décisive pour notre qualité de vie pour les prochaines années.

Les équipes Cfdt sont présentes et très actives sur tous les fronts de cette transformation. Vous pouvez compter sur leur dévouement et leur pugnacité.

Nous vous invitons à contacter vos représentants Cfdt locaux pour échanger.