Les cadres ont changé de visage. Tous secteurs confondus, leur nombre est en constante augmentation. Ils étaient près de 2,5 millions en 1990, ils sont aujourd’hui près de 4,7 millions. Celles et ceux qui encadrent, managent des équipes, des projets représentent près de 20% du salariat. Derrière ces chiffres ce sont des réalités de travail très variées : il y a les cadres administratifs, les cadres commerciaux, ingénieurs, cadres techniques d’entreprise, cadres des professions scientifiques, de l’information ou des arts…

 

La dernière définition de l’encadrement date de 1947. Il est grand temps de l’actualiser ! La CFDT  demande à ce que s’ouvrent les négociations sur la fonction d’encadrement. Cela permettrait  de définir les activités et les missions du manager tout en leur reconnaissant des droits fondamentaux : un droit d’expression libre, un doit d’alerte ou encore un droit de retrait. Trop souvent les cadres sont contraints à mettre en œuvre des décisions contraires à leurs valeurs. Ce sont des situations humainement intenables.   

Le personnel encadrant est également bousculé par les transformations actuelles. La révolution numérique défie les modèles de management historiques et de nouvelles organisations de travail voient le jour, parfois virtuelles. Les travailleurs aspirent à davantage d’autonomie mais le besoin de coordination du travail, de collectif reste le même.

Les cadres gardent un rôle charnière dans l’entreprise, dans la prise de décision et dans l’organisation du travail. Ce sont des salariés particulièrement exposés dans leur travail mais qui ne disposent pas d’assez de marge de manœuvre pour accomplir leur mission. Ils sont légitimes à participer aux discussions stratégiques car ils en ont besoin pour motiver leurs équipes et mener à bien leur projet. Ils méritent une meilleure reconnaissance de leurs compétences et de leur capacité à innover et à fédérer.

En tant que 1ère organisation représentative chez les cadres la CFDT continuera de porter l’identité, les aspirations, les attentes de ces salariés à part entière.