La région sud-ouest et notamment ses managers de proximité sont sous le choc après les déboires de deux salariés de l’agence de Brive, qui ont été licenciés en un temps record pour des motifs qui ne peuvent que nous interpeller.

Les deux intéressés, un technicien et un responsable d’unité, à qui aucun reproche ni aucune sanction intermédiaire n’avait été porté formellement, ne comprennent toujours pas clairement ce qui leur est arrivé, ni pourquoi !

Tous deux étaient expérimentés et remplissaient leur fonction avec professionnalisme et un fort engagement reconnu par leurs collègues. L’entretien préalable à licenciement les a bien évidemment surpris, mais pas traumatisé outre mesure, les faits invoqués n’étant pas de nature à justifier un licenciement : tout au plus un rappel à l’ordre.

Les faits reprochés ne sont ainsi qu’un agrégat hétérogène de faits bénins qui même mis bout à bout ne ressemble à rien.

Aujourd’hui, les causes de ces licenciements placent la quasi totalité des RU et techniciens en position de licenciement potentiel.

Les RU du Sud-ouest communiquent. Ils sont solidaires et actuellement en grande réflexion sur ce que devient l’Apave

 Si une insuffisance professionnelle est présente dans ce secteur, il faudrait plutôt la chercher chez ceux qui :

    •  portent un préjudice grave à deux personnes sans motif sérieux.
    • privent l’entreprise du travail de deux salariés qualifiés et motivés.
    • engagent un processus de turn-over dont le coût est estimé en moyenne de 6 à 9 mois de salaire par poste
    • désorganisent et distillent un sentiment de peur dans une agence et même au-delà.
    • démotivent et remettent sérieusement en question l’éthique interne.
    • Soumettent l’entreprise à une procédure en justice prudhommale que les intéressés ont de forte chance de gagner, avec un coût significatif pour l’entreprise.

Les salariés de Brive se posent beaucoup de questions :

  • Est ce un moyen détourné de fermer à terme l’agence ?
  • Sommes-nous les prochains sur la liste ?
  • Qu’est donc devenue l’APAVE ?

Quelles que soient les raisons exactes de ces licenciements : la violence, la disproportion et la méthode sont révélatrices d’un manque flagrant de savoir faire en termes de management.

L’impuissance managériale ne devrait pas être le prétexte d’une politique de la pression

L’action des services RH laisse également songeur. Ils savent que la sanction est sans proportion avec les faits reprochés, que la progressivité des sanctions devrait être de rigueur, et que la procédure judiciaire est fort probable et qu’elle sera défavorable et coûteuse à l’entreprise.

A l’heure ou notre PDG, entreprend un état des lieux de la situation morale des salariés et la mise en place de plans d’actions locaux pour lutter contre les causes du désengagement, de brillants esprits, pour d’obscures raisons, se font fort de saper durablement la crédibilité de l’entreprise sur un périmètre régional. Bravo les artistes !

Des questions restent néanmoins sans réponse :

  • Les difficultés d’un chef d’agence justifient-ils une telle gabegie humaine, morale et financière ?

  • La direction générale accrédite t-elle ce genre de pratique ?

  • Est ce là le nouveau visage de l’APAVE ?

La Cfdt continuera ses investigations et vous tiendra au courant de la suite de cette triste affaire.

 Si vous avez des éléments à nous apporter sur cette affaire ou sur une situation anormale : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. confidentialité assurée !

 Les représentants et les adhérents Cfdt apportent leur soutien aux salariés licenciés et à leurs collègues de Brive.

 Cfdt : S’engager pour chacun, agir pour tous