NÉGOCIATIONS ANNUELLES OBLIGATOIRES (NAO) : RÉUNION DU 8 MARS
Le 8 mars s’est déroulée la 2ème réunion de Négociations Annuelles Obligatoires avec les premières propositions de la direction
SALAIRES | Augmentations Collectives* | Augmentations Individuelles** |
UES | 1,80 % | 1,20 % |
Apave NDT |
0.80 % |
* Augmentations collectives:
- Versements en avril 2023
- Condition d'un an d'ancienneté à la date de versement soit au 30 avril 2023.
** Augmentations individuelles:
- enveloppe: somme des salaires de base janvier 2023
- versement en juillet 2023
- Condition d'un an d'ancienneté à la date de versement soit au 31juillet 2023.
Avec le versement au 1er janvier 2023 de 1,2% d’augmentations générales (AG décidée unilatéralement après la revoyure d’octobre 2022), le taux d’AG atteindrait 2,55% pour 2023. Cela peut sembler beaucoup car représentant une AG 4 fois plus importante qu’en 2022 qui était de 0,6%, mais c’est près de 3 fois moins important que l’inflation sur 1 an qui s’établit à 7,2% fin février et à 14,5% rien que sur l’alimentation (https://www.insee.fr/fr/statistiques/6959574).
Tous les économistes s’accordent pour dire que 2023 sera une année noire pour le pouvoir d’achat à cause d’une inflation qui ne faiblira pas.
C’est pourquoi la Cfdt demandera une compensation de l’inflation.
Pour les primes individuelles:
Cette année, la direction a décidé de ne pas annoncer de chiffre pour les primes individuelles. Selon ses termes, c’est pour pouvoir consacrer une quote part plus importante aux AG : la direction aurait-elle entendu les arguments de la Cfdt lors des négociations de l’an passé ?
Bon, cette question posée, il y aura quand même des primes individuelles, mais aucun prévisionnel n’ayant été donné, nous n’aurons aucun retour et le système sera encore plus opaque qu’à l’habitude…
Lors des négociations du socle social commun, il avait été convenu que la prime vacances prévue par la convention BETIC (Syntec) passerait de 5 à 7% de la masse global des indemnités de congés payés au plus tard en 2024 : la direction propose de passer ce taux à 7% dès 2023 ce qui va dans le bon sens.
Lutte contre les inégalité femmes / hommes
La direction formule le vœu d’éliminer les inégalités de salaires pour un même travail entre les femmes et les hommes. Pour cela et conformément à l’accord pour l’égalité professionnelle que la Cfdt a signé, elle a consacré 0,11% de la masse salariale de janvier 2022 soit, un peu plus de 25000€ par mois ce qui pour vos représentants est bien trop peu pour une entreprise voulant montrer son ambition sur l’égalité professionnelle.
La Cfdt fera des propositions en ce sens.
C’est maintenant presque une habitude (qui pour le coup est une mesure économique pour les entreprises puisque dépourvue de charges sociales), la prime de partage de la valeur est reconduite en 2023. Bien évidemment, il ne vous aura pas échappé que dans un contexte pour le moins tendu pour le financement des retraites, proposer des primes non chargées est à nouveau un geste vers le patronat au détriment des salariés et vos élus Cfdt n’y sont pas favorables.
Ainsi, la direction propose un mécanisme de palier qui ne convient pas à la Cfdt :
Tranches (salaires de base brut à temps plein de septembre 2023) |
|
< ou = à 2000€ |
1000€ |
> à 2000€ et < ou = à 2500€ |
600€ |
> à 2500€ et < ou = à 3000€ |
400€ |
> à 3000€ et < ou = à 3500€ |
300€ |
> à 3500€ et < ou = à 4000€ |
200€ |
Ce principe de palier est très inégalitaire : un salarié dont le salaire brut est de 2000,00€ toucherait 1000€ alors que le salarié dont le salaire est de 2000,01€ ne toucherait que 600€ !
400€ de moins pour 1 centime de salaire en plus : ça fait cher le centime !!!
Chacun participant à la performance de l’entreprise, nous ne sommes pas non plus favorable à limiter les tranches de salaire pour une participation à la prime de partage de la valeur.
Ajoutons à cela qu’il ne s’agit pas là d’augmentations à proprement parler puisqu’il faut déduire des sommes engagées en 2023 les sommes consacrées à la prime de partage de la valeur de 2022, soit 297€ en moyenne pour ceux qui l’ont touchée.
En conclusion
Pour vos représentants Cfdt, le compte n’y est malheureusement pas, même si on peut noter une certaine prise de conscience de la direction sur le fait qu’il n’est pas raisonnable de laisser pour compte les 40% des Apaviens qui n’ont pas la chance d’être choisis pour une augmentation individuelle. Et nos revendications nous amènerons à demander à minima la compensation de l’inflation lors de la prochaine réunion du 31 mars.
Nous proposerons également d’autres alternatives pour que les propositions de la direction soient moins inégalitaires.
Lors de cette réunion du 8 mars et comme vous l’avez certainement entendu dans vos agences, la direction nous a confirmé que les résultats de l’entreprise ont été particulièrement bons en 2022 et ce sont les efforts de chacun qui ont permis d’atteindre ce niveau de résultats.
Dans un contexte d’emploi particulièrement compliqué et avec un turn over jamais atteint à l’Apave, la direction doit faire en sorte d’attirer de nouveaux talents, mais aussi de retenir ses anciens en mettant en œuvre une politique sur les salaires ambitieuse et pas uniquement portée sur le regard des actionnaires.
La performance de l’Apave est portée par ses salariés, par personne d’autre !
Autres informations : participation et intéressement
L’an passé, la Cfdt a signé les accords sur la participation et l’intéressement et la 1ère heureuse conséquence des performances de l’exercice 2022 est le déblocage de la prime de participation pour un montant global qui devrait dépasser 8,3 M€ et qui sera versée à chaque salarié de l’UES pour 40% en fonction des salaires et pour 60% en fonction de la durée de présence lors de l’exercice 2022. Cette participation pourrait varier entre 900 et 1200€ pour des salaires de 2000 à 4000€.
La 2ème heureuse conséquence des performances sera le versement d’un intéressement qui devrait avoisiner 1,2 M€ et qui sera versé aux salariés des ex-SAS Alsacienne, Sudeurope et Parisienne. Malheureusement, l’ex-Nord-Ouest n’a pas atteint les minimums requis pour le déclenchement de l’intéressement.
Cet intéressement sera calculé pour 20% en fonction des salaires et pour 80% en fonction de la durée de présence lors de l’exercice 2022. Il pourrait varier entre 220 et 240€ pour des salaires de 2000 à 4000€.
A la demande de la Cfdt, les accords 2022 ont été signés pour 1 année. 2023 sera une année de négociation pour l’intéressement et la participation et la Cfdt mettra tout en œuvre pour améliorer les dispositifs qui ont été appliqués pour l’exercice 2022. La Cfdt sera également particulièrement vigilante à la juste intégration dans le prochain accord de participation des ventes immobilières dont doivent bénéficier les salariés. C’est une demande forte que nous avons exprimée auprès de la direction l’an passé.
DROIT D’ALERTE AUX SERVICES DE LA PAIE
Vous avez certainement constaté ces derniers mois des erreurs dans vos feuilles de paie et plus particulièrement en ce début d’année et la Cfdt pèsera de tout son poids pour que les corrections qui s’imposent soient mises en œuvre.
Certaines personnes en longue maladie ont également été impactées par des défaillances de la prévoyance.
Mais ce qui nous inquiète le plus, c’est la santé de nos collègues du Centre de Service Partagé (CSP) Paie qui a dû absorber une augmentation de charge de travail considérable entre la fin 2022 et la mise en œuvre du projet Opéra le 1er janvier 2023 sans qu’aucun moyen supplémentaire ne leur soit fourni.
- 1er facteur aggravant, le CSP Paie est piloté à vue depuis Courbevoie alors que le responsable paie est absent depuis plusieurs mois.
- 2ème facteur aggravant, le manque de fiabilité de RHPI que la Cfdt dénonce depuis le début de sa mise en place à l’Apave Nord-Ouest.
- 3ème facteur aggravant, RHPI voudrait être une application “PAIE”, mais n’en est pas une, ce qui implique une somme considérable d’informations saisies à la main à partir de tableur Excel pour que les paies puissent être envoyées dans les temps …
C’est pourquoi, particulièrement soucieuse de la santé de nos collègues du CSP Paie, la Cfdt a envoyé à Monsieur Maillard un courrier de droit d’alerte le 8 mars dernier.
lien de courrier droit d’alerte
Ainsi, la Cfdt demande à tout un chacun de faire preuve de compréhension à l’égard de nos collègues car leur situation est particulièrement compliquée et les risques psychosociaux élevés. Nous serons particulièrement attentifs aux actions que va mener la direction générale pour que cette situation ne perdure pas et soit corrigée au plus vite.
RETRAITE : LE COMBAT CONTINUE
Le combat contre cette réforme injuste que veut imposer le gouvernement ne s'arrête pas avec le vote de la loi au sénat, il reste encore des étapes cruciales dans le déroulement du processus dont ce mercredi 15 mars avec l’élaboration d’une version finale du texte par une commission mixte paritaire des assemblées : c’est la date choisie par l’intersyndicale pour manifester notre désaccord. Ce texte devra être ensuite soumis au vote des deux chambres du Parlement dès demain.
Alors soyons le plus nombreux possible dans la rue pour montrer à ce gouvernement que la mobilisation ne faiblit pas.
Retrouvez tous les points de rassemblement qui seront très prochainement en ligne ici : www.cfdt.fr/manifestations-retraite
Retrouvez également le message intersyndical de cette semaine.