Après 4 réunions consacrées aux états des lieux et aux premières revendications des syndicats, la direction dévoile sa conception à sens unique de l'aménagement du temps de travail et de sa durée. 

Pour les salarié(e)s la direction propose de travailler plus sans gagner plus et voire, perdre de l’argent.

Les propositions sont systématiquement calées sur le minima du code du travail ou de la convention collective Syntec et bien en deçà de ce qui se pratique actuellement dans les APAVE. Aucune des propositions des organisations syndicales n’ont été prises en compte. 

Mais lorsque ces dispositions dérangent, la direction nous propose de passer en force et de s’en affranchir par un accord !

Exit le prétendu isocoût du socle social 

commun ! On est maintenant à moindre coût ! 

La direction a décidé de faire supporter par les salariés ses choix de restructuration de l’entreprise ! 

Ceux qui se demandent encore comment la direction compte conduire son projet BOOST et assurer une croissance à 2 chiffres aux futurs actionnaires privés ont la réponse: Vous travaillerez sans être payé !!!

Lorsque le code du travail n’impose rien, la direction ne propose rien! 

“Voici une belle mentalité, d’une démarche de progrès équitable et inclusive, profitable à tous.”

Quelques propositions de la direction : 

 Déplacements : une franchise de 1h30 serait à la charge du salarié, c’est la plus mauvaise des dispositions rencontrées dans l’un des établissements alors que la pratique est plutôt de 40 minutes. 

La géolocalisation et le pointage des temps d’intervention seraient même envisagés. 

Pour les sédentaires, les heures éventuelles de déplacement ne seraient pas payées au taux horaire du salarié mais au minimum de la classification dans sa catégorie dans la branche Syntec. 

Pour les itinérants, le point de départ/retour du domicile change suivant leurs déplacements. Ainsi, au-delà du domicile, les hôtels, gîtes, campings, bivouacs… deviennent des points de référence pour le décompte des temps de déplacement avec toujours jusqu’à 1 h 30 à la charge du salarié. 

RTT : 37 h/semaine avec seulement 11 RTT alors que pour les SAS déjà à 37 h/semaine le nombre est de 12, voire 12,5 ! 

Durée de travail : la direction veut se donner la possibilité de faire travailler jusqu’à 12h

de travail effectif par jour, alors que le code du travail limite à 10 h/jour. Cela remet en 

cause dans certains cas le repos journalier de 11h. 

En situation exceptionnelle : Jusqu’à 12 semaines consécutives de travail à 46 h/semaine, soit durant 3 mois ininterrompus, voire plus si les semaines ne sont pas consécutives … 

Tout cela pour s’affranchir des obligations de demandes de dérogation auprès de l’inspection du travail. 

Pauses: Décompte des temps de pause, avec debadgeage pour ceux qui badgent, sous prétexte d’abus constatés. 

Pire encore si vous discutez travail en pause vous serez en “faute” ,y compris dans les agoras des agences 2020.

Forfait jours : Suppression des gardes fous prévus par la convention Syntec en matière de position et de salaire minimum pour les cadres en forfait jour pour généraliser à presque tous les ingénieurs et cadres cette pratique sans compensation. 

Le forfait jour est prévu pour les cadres en position 3 sous Syntec, la direction souhaite l’ étendre aux positions 2.1, sans contrepartie financière. Donc, pour tout ingénieur ou cadre le régime possible sera : 10h/j, 5j/5j, soit 50h par semaine, légalement et gratuitement ! 

Actuellement un ingénieur ou cadre de 40 ans avec 10 ans d’ancienneté, en contrat horaire aux 37h hebdomadaires travaille 210 jours par an (12 

 JRTT + 3 jours de congés d’ancienneté).

Les contrats actuels en “forfait jours” seront annulés et renégociés

La direction lui imposera de travailler 216 Jours par an s’il accepte le forfait jour. 

Heures supplémentaires : Un contingent de 220 h par an (Syntec prévoit 130 h). La Direction décidera du paiement ou de la récupération, alors que le code du travail prévoit en priorité le paiement. 

Congés : La direction fractionne les thèmes pour isoler les négociateurs , elle nous annonce que les jours d 'absence comme "enfant malade", événements familiaux, etc., seront traités dans la négociation de la Qualité de Vie au Travail. 

Ainsi, les négociateurs sur le temps de travail n'y verront que du feu. Ce sujet doit rester dans la négociation sur le temps de travail. 

Vos trois syndicats représentatifs sont unanimes 

c’est NON ! 

La Direction doit revoir sa copie.