Pour quelques uns, des C... en or, pour tous les autres, des Nouilles encore !

Le télescopage, des négociations annuelles sur les salaires, du mercato des dirigeants d’Apave et des expertises demandées par les Comités d’Établissement et le Comité Central, a de quoi laisser pantois plus d’un salarié d’Apave.

D’un coté, une direction qui fait de la masse salariale une variable d’ajustement. Les premières propositions de la direction en matière d’évolutions salariales sont proches de zéro.

  • La CFDT ne peut accepter que les salariés voient leur revenu diminuer au regard de l’inflation,

  • La CFDT ne peut accepter que la direction fasse des différences entre les SAS,

  • La CFDT ne peut accepter que la direction fasse des différences entre les employés, techniciens et cadres.

     

D’un autre coté les indemnités de départ ou d’arrivée plus que généreuses.

Le départ contraint du directeur général va coûter fort cher à Apave SA qui saura récupérer la mise auprès des filiales…

  • 700k€ pour ses 9 mois à la tête d'Apave SA,

  • Une voiture de fonction dont la valeur est de 60 000€,

  • Le loyer d’un appartement à Paris,

  • Une transaction pour rompre un contrat de directeur adjoint toujours actif car non résilié.

Dans les SAS, les départs de personnes aux fonctions de directeur ont aussi coûté des centaines de milliers d’euros, si ce n’est des millions.

D’un troisième coté, des dépenses importantes qui plombent les résultats économiques de 2018.

Les charges liées à la mise en place d’un Système d’Information Unique Apave ont atteint plus de 20 M€.

Apave International continu de creuser son déficit avec, un résultat d'exploitation en perte de 7 M€ pour un résultat net négatif de prés de 21 M€.

On pourrait rajouter d'un quatrième coté, la structure d'Apave, pléthorique en termes de cadres "supérieurs" aux salaires conséquents. Mais comme l'affirme la direction parlant des hauts salaires: "si on ne paye pas assez, les gens partent", sans oublier de préciser, cette fois-ci à propos des bas salaires: "ils n'ont qu'à aller voir ailleurs, la porte est grande ouverte"

  • Combien de directeurs dépassant les 15 000 € mensuel ?

  • Combien de personne dépassant les 5 000 € mensuel ?

  • Et combien de salariés à peine au dessus du SMIC, malgré de nombreuses années d'ancienneté ?

Bref, si tout le monde est dans le même bateau, coté salaire, les salariés sont dans une galère. Ils rament à longueur de journée, pressés par une hiérarchie elle-même souvent pressurisée, pour atteindre des objectifs utopistes.

Il existe deux mondes différents. D’un coté les salariés qui sont à la peine, et de l’autre une direction qui dépense sans compter pour diriger sans se faire contrer.

Pour compenser toutes ces dépenses, nos dirigeants peuvent encore compter sur l’investissement de la majorité des salariés qui ne déclarent pas leurs heures supplémentaires, ... Mais pour combien de temps ?

Face aux syndicats, la direction argumente sa volonté de limiter la masse salariale en s'appuyant sur les résultats désastreux de 2018, mettant en cause les salariés, qui, selon elle: "ne sont pas assez productifs, sont trop dépensiers et trop souvent inactifs, et à qui on va apprendre à travailler ! "

Le pire, c'est que la direction est persuadée de ce qu'elle affirme !

A suivre, les lamentables propositions de la direction, et le point de vu CFDT.

 

La CFDT appelle au rassemblement des syndicats et des salariés pour dénoncer la gabegie de la gouvernance actuelle et réclamer une évolution salariale juste et équitable