Qu’on ne s’y trompe pas, pour la CFDT APAVE SUDEUROPE,les déclarations verbales récentes du gouvernement sur la Loi El Khomri ne permettent pas à ce jour 23 mars 2016 de qualifier ce texte, encore largement rétrograde, comme acceptable.
Si la CFDT s’est positionnée dès le départ comme totalement opposée sur ce texte dans sa version initiale, la stratégie n’est pas, comme d’autres organisations syndicales, l’immobilisme dans la revendication avec la simple demande trompeuse de retrait du texte, à un moment où le chômage, en particulier des jeunes, n’a jamais été aussi important. Alors oui, la CFDT APAVE SUDEUROPE considère que rester les deux pieds dans le même sabot serait irresponsable au regard de la précarité massive des salariés.
Malgré les avancées obtenues par le travail de la CFDT, quand d’autres organisations restent dans l’opposition de principe, le projet de loi "El Khomri" n'en reste pas moins encore globalement dangereux pour les salariés et les demandeurs d’emploi.
Le travail de réécriture est encore massivement insuffisant, aussi une position définitive de l'organisation CFDT sur un texte non publié à ce jour par le gouvernement et non approuvé par le parlement n’est donc pas réaliste.
A contrario des allégations médiatiques, la CFDT reste mobilisée jusqu'à l'issue du débat parlementaire. Cette mobilisation s’affirmera au coté de la jeunesse et des salariés, notamment, mais pas seulement, lors de la manifestation intersyndicale du 31 mars 2016.
La mobilisation doit porter sur tous les points négatifs de la loi, encore très nombreux, en particulier sur les conditions des licenciements économiques, les accords de préservation de l'emploi, les accords dérogatoires, les plafonds pseudo indicatifs des indemnités prud’homales...
La CFDT veut revenir nécessairement et particulièrement sur le référendum et les requalifications de certains licenciements économiques en licenciements pour cause réelle et sérieuse.
La CFDT n’oublie pas la supercherie de la promesse du million d’emploi du MEDEF en contrepartie des allègements de charge de 40 milliards du gouvernement.
La CFDT APAVE SUDEUROPE appelle tous les APAVIENS à une mobilisation forte pour obliger le gouvernement et le parlement à amender un texte directement issu des services juridiques des organisations patronales, qui n’a à aucun moment fait la preuve d’une baisse attendue du chômage de masse actuel.
LE 31 MARS 2016, TOUS DANS LA RUE POUR REFUSER LA REGRESSION SOCIALE !