La France a connu ces dernières semaines un mouvement sans précédent dit des «Gilets jaunes» où s’est exprimée la colère d’une partie de la population de la « France d’en bas » contre la « France d’en haut » avec un large soutien de la population malgré les dérives et les accès de violences.

Ce mouvement qui se veut apolitique en rejetant toute forme d’expression collective au travers d’organisations structurées, organisations syndicales comprises, interpelle. En effet, sans représentant désigné, sans porte parole et avec des revendications pour certaines contradictoires (moins de taxes ou d’impôt et davantage de service public ou d’aides), il est difficile de trouver des réponses qui s’inscrivent dans la durée.

A l’issue du Forum franco-allemand des 7 et 8 novembre, les organisations syndicales franco-allemandes ont fait une déclaration commune appelant les deux gouvernements à œuvrer pour une Europe sociale et des solidarités renforcées.

Les 7 et 8 novembre, le DGB allemand, l’Unsa, la CGT, la CFTC, FO et la CFDT étaient réunis à Paris dans le cadre du Forum syndical franco-allemand. A l’issue de ces deux journées, elles ont produit une déclaration intitulée « L’Europe que nous voulons ».  Alors que l’on commémore l’armistice qui a mis fin à la guerre de 14-18, les organisations syndicales ont rappelé « qu’une paix durable ne peut être établie que sur la base de la justice sociale ».  Elles estiment que « Les politiques économiques aujourd’hui mises en œuvre dans l’UE menacent les acquis en matière de droits sociaux et environnementaux et de démocratie sociale dans les Etats-membres. »

Il ne vous aura pas échappé que L’Apave, à l’instar de la plupart des Entreprises depuis les années 90, a elle aussi opéré un tournant gestionnaire et financier dans son organisation du travail.

Ce mode d’organisation du travail et de gestion dominé par la finance est servi par un management fondé sur l’évaluation individuelle des performances, la mise en concurrence et le maintien sous pression des individus. Dans certaines Unités, l’activité de « reporting » et le suivi des « indicateurs » ont pris le pas sur le travail réel qu’ils sont censées « piloter ».

Aujourd’hui les conséquences néfastes de cette méthode sur la santé des salariés ne sont plus à prouver, et la souffrance au travail à l’Apave, comme ailleurs, est une réalité.

Et le L.E.M dans tout ça ?