A l’issue du Forum franco-allemand des 7 et 8 novembre, les organisations syndicales franco-allemandes ont fait une déclaration commune appelant les deux gouvernements à œuvrer pour une Europe sociale et des solidarités renforcées.

Les 7 et 8 novembre, le DGB allemand, l’Unsa, la CGT, la CFTC, FO et la CFDT étaient réunis à Paris dans le cadre du Forum syndical franco-allemand. A l’issue de ces deux journées, elles ont produit une déclaration intitulée « L’Europe que nous voulons ».  Alors que l’on commémore l’armistice qui a mis fin à la guerre de 14-18, les organisations syndicales ont rappelé « qu’une paix durable ne peut être établie que sur la base de la justice sociale ».  Elles estiment que « Les politiques économiques aujourd’hui mises en œuvre dans l’UE menacent les acquis en matière de droits sociaux et environnementaux et de démocratie sociale dans les Etats-membres. »

Il ne vous aura pas échappé que L’Apave, à l’instar de la plupart des Entreprises depuis les années 90, a elle aussi opéré un tournant gestionnaire et financier dans son organisation du travail.

Ce mode d’organisation du travail et de gestion dominé par la finance est servi par un management fondé sur l’évaluation individuelle des performances, la mise en concurrence et le maintien sous pression des individus. Dans certaines Unités, l’activité de « reporting » et le suivi des « indicateurs » ont pris le pas sur le travail réel qu’ils sont censées « piloter ».

Aujourd’hui les conséquences néfastes de cette méthode sur la santé des salariés ne sont plus à prouver, et la souffrance au travail à l’Apave, comme ailleurs, est une réalité.

Et le L.E.M dans tout ça ?

Un ouvrage clair et concis où, à travers l’analyse des différentes causes et caractéristiques du burn-out, l’auteur brosse le portrait du malaise de la postmodernité.

Pascal Chabot
Presses universitaires de France (PUF) , 156 pages

Le choléra des temps modernes

Il faut d’abord noter le style fluide et précis de ce texte qui permet de distinguer, au cœur de ce phénomène complexe et multifactoriel qu’est le burn-out, les différents éléments qui le composent. Le lecteur sera également surpris par les premières pages du livre qui lui donneront l’impression de lire un roman. Le détail de la description de cette femme qui tout à coup éclate en sanglots au volant de sa voiture, arrêtée sur la bande d’arrêt d’urgence d’une autoroute, n’est en effet pas sans rappeler quelques scènes du Hussard sur le toit où Giono dépeint ces corps vidés, déformés par le choléra, suintant leur mal de tous côtés. Analogie dans le style donc mais peut-être aussi sur le fond tant il est tentant de faire du burn-out le choléra des temps modernes.