Depuis le temps que la CFDT demandait la mise en œuvre du télétravail....

Lors des nombreuses négociations obligatoires sur la durée du travail, la CFDT ne cessait de proposer à la direction la mise en place du télétravail à l'Apave.

La réponse était immanquablement :   NON ! "la direction ne souhaite pas mettre en place le télétravail"

Réponse hypocrite s'il en est, car tout le monde savait pertinemment que de très nombreux itinérants assuraient une part de leur travail administratif à leur domicile.

Par contre, pour le personnel sédentaire, rien de possible en la matière.

Cela qui n'empêchait pas la direction de menacer de sanction certaines personnes le faisant plus ou moins ouvertement.

En 2019, changement de position ou plus simplement pragmatisme des dirigeants d'Apave, le télétravail apparait enfin à l'ordre du jour.

Une première étape de franchie. Mais attention, point de réjouissance prématurée, il y en a d'autres.

Pour quelques uns, des C... en or, pour tous les autres, des Nouilles encore !

Le télescopage, des négociations annuelles sur les salaires, du mercato des dirigeants d’Apave et des expertises demandées par les Comités d’Établissement et le Comité Central, a de quoi laisser pantois plus d’un salarié d’Apave.

D’un coté, une direction qui fait de la masse salariale une variable d’ajustement. Les premières propositions de la direction en matière d’évolutions salariales sont proches de zéro.

  • La CFDT ne peut accepter que les salariés voient leur revenu diminuer au regard de l’inflation,

  • La CFDT ne peut accepter que la direction fasse des différences entre les SAS,

  • La CFDT ne peut accepter que la direction fasse des différences entre les employés, techniciens et cadres.

La France a connu ces dernières semaines un mouvement sans précédent dit des «Gilets jaunes» où s’est exprimée la colère d’une partie de la population de la « France d’en bas » contre la « France d’en haut » avec un large soutien de la population malgré les dérives et les accès de violences.

Ce mouvement qui se veut apolitique en rejetant toute forme d’expression collective au travers d’organisations structurées, organisations syndicales comprises, interpelle. En effet, sans représentant désigné, sans porte parole et avec des revendications pour certaines contradictoires (moins de taxes ou d’impôt et davantage de service public ou d’aides), il est difficile de trouver des réponses qui s’inscrivent dans la durée.

Alors que Rémi SOHIER s’est vanté lors de la réunion de CCE du 07 mai 2019 d’avoir redressé APAVE depuis le début de sa prise de fonction à la tête du groupe en 2011, la CFDT s’interroge sur sa réelle influence sur la marche de l’entreprise.
Il est donc temps de lister les faits marquants et factuels de son septennat (2011-2018) avant la courte période « Protais » et le début de la nouvelle gouvernance Sohier.
Sous l’ère Sohier, nous comptons nombre de licenciements d’importance au siège de l’entreprise :

• 3 directeurs généraux de SAS
• 1 directeur commercial groupe (poste toujours vacant)
• 1 secrétaire générale
• 2 directeurs administratifs et financiers
• 1 directeur des opérations comptables
• 1 trésorière
• 1 directeur de la consolidation
• 1 directeur formation professionnelle
• 1 directeur à l’international
• 2 directeurs juridiques
• Et bien sûr, 1 directeur général groupe.

Notons au passage que la grande majorité de ces licenciements concerne des personnes recrutées par Rémi Sohier lui-même.

C’est le bouquet, la stupéfaction, bref, c’est le B

Si cela ne concernait pas l’avenir des 10 000 salariés d’Apave, ça nous ferait tordre de rire. Jean-Christophe Protais, directeur général du groupe APAVE depuis juillet 2018 a été débarqué moins de 9 mois plus tard, dans la précipitation, par l’ancienne garde historique (R.Sohier, C.Mainet, V.P.Lê) restée en embuscade à la présidence du groupe et, avec l’approbation relative du conseil d’administration (11 voix pour, 6 contre). Le Conseil d’Administration du 25 avril 2019 a ressemblé à un règlement de comptes…

Le trio de pieds nickelés qui nous dirige depuis plus de 30 ans n’a pas de solution de rechange si ce n’est remettre R. Sohier sur les rails jusqu’à mi-2020, au moins. L’entreprise et ses salariés méritent mieux que cela.

Depuis son arrivée à la direction du groupe Apave, JC Protais avait initié un certain nombre de réformes, parfois à la hussarde et nous l’avions dénoncé comme pour les réorganisations commerciales et FPE. Mais il avait semble t-il compris l’importance d’avoir des outils performants en fixant comme échéance à la direction informatique le déploiement du système d’information unique début 2021 et la nécessité de stopper le gouffre financier à l’international.