RÉSULTATS DES ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES
Tout d’abord, nous tenons à remercier chaleureusement les salariés des différentes entités d’Apave de nous avoir apporté leur voix lors des récentes élections professionnelles.
La Cfdt est ainsi le deuxième syndicat au niveau de l’UES, ce qui nous permettra, tout de même, de peser dans les négociations à venir et les décisions qui seront à prendre dans les différents CSE.
Il est évident que les résultats des élections ne répondent pas aux attentes des représentants Cfdt, qui n’ont pas ménagés leurs efforts pour être présents auprès des salariés pendant le précédent mandat et qui ont largement contribué à la négociation du socle social commun.
En outre, la Cfdt a su, comme toujours, prendre ses responsabilités et signer de nombreux accords, certes pas au niveau de nos objectifs, mais qui dans l’ensemble constituent une sauvegarde des intérêts des salariés.
La grande gagnante de cette élection reste l'abstention, avec un score de 53%. Le désintérêt de certains salariés pour la désignation de leurs représentants n’est pas nouveau mais impacte indirectement la qualité de vie au travail de toutes et tous.
De même, le vote massif pour une nouvelle organisation syndicale, essentiellement sur des bases de promesses électorales, déconnectées des réalités budgétaires et très éloignées de la défense des droits sociaux des salariés, dénote une relative volonté de “dégagisme” et un manque de soutien pour les organisations syndicales en place.
Les enseignements de ces élections ont été pris en compte.
L’affaiblissement au niveau UES de la Cfdt aura des conséquences sur les avancées sociales au sein du groupe APAVE, toutefois nous y ferons face.
La Cfdt, plus que tout autre, est respectueuse du vote démocratique, et continuera, sur les valeurs fortes qui constituent son identité, à défendre, à proposer et à être actrice de la vie de l’entreprise, notamment vis-à-vis des défis à venir
Plus que jamais, nous invitons les salariés à intégrer notre organisation, premier syndicat de France, qui, sur des bases solides, fait respecter les droits de chacun, et apporte des solutions respectueuses pour tous.
La force de notre voix, de votre voix, repose sur le nombre: rejoignez-nous pour donner de la voix !
ACCORDS SUR LE PARTAGE DE LA VALEUR
Les accords suivants ont été négociés courant juin et signés par la Cfdt. Nous vous expliquons pourquoi.
- La Participation,
- l’Intéressement,
- Le Compte Épargne Temps (CET) / PERECO,
- Le FCPE* (Horizon 2023)
Le résultat de ces négociations n’est pas à la hauteur de nos attentes légitimes. |
La Participation
La négociation a permis de convenir d’une formule dérogatoire permettant d’intégrer les ventes à venir des bâtiments (hors Salneuve), la neutralisation de différentes charges et une majoration de 2%, constituant ainsi un progrès significatif par rapport à la formule légale de la participation.
Malgré l’exclusion de ce mécanisme de la vente de l’immeuble de Salneuve à Paris (ancien siège d’Apave Parisienne SAS) , la Cfdt a pris ses responsabilités en signant cet accord et évitant ainsi un manque à gagner considérable pour les salariés (environ 15M€). Le fruit des ventes immobilières devrait bénéficier à tous, puisqu’il provient du travail de tous les salariés.
L’Intéressement
Deux critères ont été définis permettant le déclenchement de son versement :
- un critère financier (atteinte des objectifs de rentabilité de l’UES et des établissements),
- un critère complémentaire concernant la sécurité (baisse des accidents de travail avec arrêt).
Nous avons fait part de notre désaccord concernant ce dernier critère en raison de son effet pervers.
Le Compte Épargne Temps (CET) / PERECO
La nouveauté par rapport à l’ancien accord est la possibilité d’utiliser les jours épargnés pour alimenter son plan d’épargne retraite (PERECO) à concours de 10 jours par an au maximum.
Le FCPE* (Horizon 2023)
Le financement de cette nouvelle opération est entièrement assuré par le bénéfice de la vente de l’immeuble de Salneuve à Paris (ancien siège d’Apave Parisienne SAS) qui aurait dû être intégré dans le calcul de la participation. Mais la direction générale en a décidé autrement, privant ainsi toute une partie des salariés n’ayant pas les moyens de participer au FCPE autrement que par le biais de l’abondement unilatéral de la DG de recevoir les bénéfices de cette vente, au total environ 15 M€. Néanmoins la possibilité sera donnée d'utiliser les fonds disponibles dans les autres FCPE pour pouvoir souscrire à Horizon 2023.
Cette somme d’environ 15 M€ ne sera que partiellement utilisée par le FCPE et dépendra du nombre de participants comme des sommes qu’ils pourront investir.
Bien qu’en désaccord sur le principe, la Cfdt a fait le choix, en responsabilité, de signer cet accord pour éviter que la totalité des 15 M€ ne tombe dans l’escarcelle des financiers tirant les ficelles du groupe.
* Fonds Commun de Placement en Entreprise
Politique véhicules: La direction veut la peau du grand-père.
La clause du grand-père, qui à un sens juridique, n’en à manifestement pas à Apave.
Les modalités de renouvellement de véhicules sont au bon vouloir de la direction, sans rapport avec les précédentes, parfois au mépris même de l’esprit de loyauté.
Exemple, en ex-SudEurope, les salariés pouvaient opter pour un véhicule à 0€ à condition de payer les kms privés réalisés en fin de mois. Si le salarié renouvelle son contrat, et donc sa clause, il se verra imputer un loyer mensuel de 16€ en plus d’un forfait kilométrique. Conclusion, la clause du grand-père est bafouée par la direction générale et n’en est plus une.
CHANGEMENT DE VÉHICULE & CLAUSE DU GRAND-PÈRE il y a lieu d’être vigilant pour ceux qui optent pour cette clause lors du changement de véhicule : Les services centralisés gérant les véhicules semblent n’avoir qu'une connaissance très partielle des spécificités de chaque ancienne SAS. |
En ce qui concerne le nouveau catalogue hors clause du grand-père, nous regrettons une augmentation drastique des tarifs de la majorité des véhicules par rapport à ceux présentés par la direction lors des négociations du Socle Social Commun : Ex: jusqu’à +50€ pour l’Arkana !!!
Pas sûr que ces nouveaux tarifs soient attractifs et retiennent ceux qui auraient idée de quitter l’entreprise.
La volonté d’apaisement de la direction sur ce poste à manifestement disparue.
La grande majorité des salariés ayant fait le choix de la nouvelle politique véhicule, la direction a toute latitude pour corriger le tir et ainsi augmenter les coûts de location.
Régularisation des indemnités kilométriques
Malgré nos relances successives, la direction n’a toujours pas régularisé les impayés sur les indemnités kilométriques des véhicules personnels à usage professionnel pour 2021 et 2022, pour les salariés itinérants des ex-Apave Sud Europe et Parisienne. Faudra-t-il une fois de plus, que la Cfdt menace d’un recours en justice ?
Service Paye:
Les difficultés rencontrées par nos collègues du service paie ne sont pas encore totalement réglées. Les récents changements de gouvernance de ce service n'arrangent rien à l’affaire.
Vos élus Cfdt, très impliqués dans l’enquête en cours concernant le droit d’alerte sur le service Paie, vous informerons en temps utile des résultats de leur travail.
Dans l’attente, nous demandons à tous de rester vigilants sur vos fiches de paie et d’être bienveillants vis-à-vis des salariés de ce service, si vous avez des interrogations à leur formuler, tant leurs conditions de travail sont dégradées.
La Cfdt, 1ère organisation syndicale interprofessionnelle française, au cœur de l’action et de la défense des salariés, est un acteur majeur du dialogue social actuel, au niveau national, mais également au niveau du groupe Apave.
La Cfdt aux avant-postes Depuis le début de la lutte contre la réforme des retraites, la Cfdt est leader dans les mouvements et dans les propositions faites au gouvernement afin de défendre les intérêts des salariés. Cela permet une fois de plus à la Cfdt d’être un interlocuteur incontournable du dialogue social. |
NAO 2023 vs BILAN 2022 : DES CHIFFRES EXCEPTIONNELS DANS LES 2 CAS ?
Des chiffres exceptionnels, “...que de mémoire de managers nous n’avions jamais vu !” dixit un certain directeur des opérations.
Exceptionnels oui, dans le sens où la direction exulte, mais annonce clairement que ces résultats ne feront pas l’objet d’une redistribution: “..Comprenez-vous ? Parce que l’année 2023 s’annonce très incertaine.” Ben voyons…
Donc, donner le meilleur de soi dans le travail, c’est bien, surtout pour satisfaire les actionnaires et les top-managers qui ont misé gros sur le plan Boost et en attendent très très gros.
Espérer avoir un retour en conséquence semble donc relever du fantasme..
La prochaine réunion de NAO se déroulera le 8 mars. L’objectif de la Cfdt est d’obtenir une compensation à la hauteur de l'inflation.
Toutefois, la tâche est ardue. La faible mobilisation des Apaviens en novembre dernier a conforté la direction dans sa capacité à ne proposer que des queues de cerises.
Les 1,2 % en début d’année ne compensent que très partiellement l’inflation de 2022 et encore moins celle à venir. (Augmentation prochaine du caddy alimentaire et de l’électricité en février de 15%)
Face à cette politique salariale, la possibilité d'augmentations décentes viendra forcément de la capacité des salariés à se faire entendre.
ELECTIONS DES CSE : plus les négociations avancent et plus les échéances reculent !
Les salariés doivent savoir que malgré l’insistance de la Cfdt, la direction n’a pas jugé bon de commencer tôt en 2022 les négociations pour l’accord sur le Protocole d’Accord Préélectoral (PAP) pourtant nécessaire, imaginant à tort que les négociations seraient rapides.
Ceci a pour conséquence, compte tenu de longues discussions, le report de l’organisation des élections du personnel et donc, de la mise en place des nouveaux CSE.
Le 17 février dernier s’est tenue ce qui devait être la dernière réunion de négociation, la double majorité nécessaire à la signature de cet accord pouvait être obtenue, ce qui allait dans le bon sens. Pour autant, la Cfe-Cgc n’étant pas d’accord avec la composition des collèges “employés” et “techniciens-agents de maîtrise” a annoncé sa volonté de contester les listes électorales devant un tribunal, ce qui décalera de fait les élections d’un mois.
A ce jour, et dans le meilleur des cas, ces élections ne pourront être finalisées qu’en juin prochain, c'est-à-dire au bout du délai légal, ce qui est dommageable pour les salariés.
UNE DSI PERFORMANTE !
Nous souhaitons saluer le travail de nos collègues de la DSI, qui ont vécu des moments difficiles lors du basculement des différents systèmes informatiques mi-janvier dernier. La tâche était inédite et ardue. Elles et ils ont su passer avec brio ce cap, avec un engagement et des contraintes temporelles hors du commun.
Souhaitons que leur direction sache reconnaître également cet engagement exceptionnel qui a permis à l’Apave de passer ce cap globalement sans encombre.
LES MARCHANDS DE RÊVES !
Les représentants d’une nouvelle organisation syndicale sillonnent la France en diffusant une douce musique relative à leur capacité à multiplier les finances des futurs CSE et à pouvoir proposer avantages et voyages à pas cher pour soi-disant améliorer le pouvoir d’achat des salariés…
La Cfdt n’est pas particulièrement belliqueuse, mais laisser dire n’importe quoi, c’est aussi cautionner.
Soyons simplement clairs et factuels : le futur budget des CSE dédié aux œuvres sociales (0,81% de la masse salariale) sera réparti dans les différents CSE au prorata des effectifs, ce que la Cfdt à défendu. Ce budget, dont chaque CSE définira les règles d’attribution, correspond à une enveloppe moyenne de 310€ par salarié et par an. Dans ces conditions, prétendre être en capacité de proposer à tous des super voyages à des tarifs super avantageux relève d’une super arnaque, sauf à privilégier un tout petit nombre d’initiés au détriment de la majorité.
La Cfdt est attachée à une équité de traitement et au plus grand respect de chaque salarié.
Par ailleurs, le travail des CSE consiste prioritairement à œuvrer efficacement pour l'intérêt général. La gestion des œuvres sociales, même si elle est importante, n’est pas l’alpha et l’oméga de la représentation du personnel.
Vous risquez donc de voir passer des joueurs de pipeau, mais vous connaissez déjà la petite musique.
REVALORISATION DES INDEMNITÉS KILOMÉTRIQUES
La Cfdt se réjouit de la revalorisation des IK obtenue suite à la mise en demeure qu’elle a adressée à la direction en septembre dernier (lien).
Il s'agissait de corriger une injustice que subissaient les salariés utilisant leur véhicule personnel pour des déplacements professionnels, tant le remboursement de leurs frais était faible au regard des barèmes fiscaux en vigueur.
Cette régularisation est applicable au moins sur les 3 dernières années.
C’est donc bien grâce à la Cfdt que certains ont eu une bonne surprise avant noël, contrairement à ce qu'une certaine organisation a prétendu dans une de ses dernières communications.
Parce que pour nous, la communication syndicale doit être honnête et loyale, ce démenti devait être fait.
Néanmoins, à ce jour, les ex salariés d’Apave Sudeurope n’ont toujours rien vu venir pour les années 2020 et 2021 et les régularisations faites sur 2022 ne sont pas toujours exactes. Il convient donc de les vérifier en demandant le détail via les mails Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. en fonction de votre entité d’appartenance, en précisant votre matricule. A l‘issue de votre demande vous recevrez un mail avec un tableau mentionnant vos km annuels, le déjà perçu en €, le montant que vous auriez dû percevoir au titre du tarif fiscal et le montant de la régularisation.
Faites vos calculs et en cas d‘erreur, n’hésitez pas à vous rapprocher de vos représentants Cfdt.
MUTUELLE & PRÉVOYANCE :
Encore des couacs dans la prise en charge des prestations prévoyance confiées à Henner.
Les problèmes proviennent d’un manque de moyens et de formation adaptée des équipes RH, distillant de fait des informations erronées, voire contradictoires avec l’accord mutuel prévoyance pourtant applicable depuis janvier 2022.
Par exemple, les règles de subrogation de salaires ne sont pas appliquées par l’Apave, des formulaires médicaux déclencheurs des remboursements ne sont pas expédiés et génèrent ainsi des payes de quelques centaines d’€ pour les salariés.
C’est à ces derniers déjà touchés par la maladie de se débattre pour faire valoir leurs droits, obligeant ainsi la DRH à jouer les pompiers sur ces dossiers délicats.
A quand une DRH efficace dans ce domaine ?
Nous attendons toujours, et ce sont les salariés malades qui paient les pots cassés, avec le risque de finir interdit bancaire.
Carton rouge pour la gestion des ressources humaines...du service des ressources humaines !
Côté mutuelle, vous aurez certainement constaté une augmentation de votre cotisation de 6,9%. Le taux de cotisation est resté fixe tel que négocié dans le cadre du Socle Social Commun néanmoins, votre cotisation est indexée sur le PMMS qui a lui augmenté de 6,9 % en 2023 passant de 3428 à 3666 €.
La Cfdt et la CGT ont déclenché un droit d’alerte sur la situation difficile que vivent les salariés utilisateur d'Héraclès, le nouveau système d’information qui remplace les anciens SIL (SIM, Héra…) déployé à AICF dans un premier temps et à AEF dans le courant du second semestre 2023.
Ce nouvel outil Héraclès engendre de la souffrance au travail tant son ergonomie est problématique et son fonctionnement entravé de bugs multiples. Pour réaliser l’enquête conjointe découlant du droit d’alerte, des groupes de travail ont été créés avec les différents utilisateurs (CA, RU, CCL, RERC et ChAf). Cette enquête, qui s’avère approfondie, a abouti à la création d’un plan d’amélioration ambitieux que nous suivrons afin de nous assurer de son application.
Ce droit d’alerte a démontré la nécessité de nos actions pour les salariés puisqu’elle a permis de mettre en avant les manques dans la conception et le déploiement des nouveaux outils.
Nous regrettons néanmoins que les risques psychosociaux (RPS) résultant de la mise en production d’Héraclès ne soient pas traités davantage que l’outil lui-même.
En attendant une amélioration significative du système, nous enjoignons nos collègues en souffrance à nous faire remonter leurs difficultés, la direction s’étant engagée à mettre en place les moyens nécessaires pour passer ce cap.
Nous resterons vigilants quant à la suite des événements, et en particulier pour l’amélioration des conditions de travail des salariés déjà utilisateurs et pour le déploiement futur auprès des salariés d’AEF. Les représentants Cfdt restent mobilisés et à votre écoute.
ACCORD TÉLÉTRAVAIL: LE DÉNI OU LE MÉPRIS ?
Une réunion de négociation sur l’accord télétravail est prévue mardi 27 septembre.
Le télétravail , auparavant absent de l’organisation Apave, y est entré en force depuis le premier confinement. Cette forme de travail présente des attraits pour les salariés, mais aussi pour la direction, avec notamment une productivité accrue et un gain substantiel en termes de politique immobilière, de consommation d’énergie et de consommables.
Un accord équilibré pourrait donc s’inscrire dans une démarche gagnant/gagnant.
Mais la direction, étant assurée que les salariés n’y renonceront pas quelles que soient les conditions, propose un accord à minima, en rejetant notamment la compensation financière communément appliquée et reconnue par l’URSSAF (2,5€ pour un salarié effectuant une journée de télétravail, soit 10 € par mois pour 1 jour par semaine et 20€ pour 2 jours).
La raison ? Selon la direction, cette indemnisation créerait une discrimination entre ceux qui ont la possibilité de faire du télétravail (le plus souvent des employé(e)s) et ceux qui ne le peuvent pas (les intervenants), prétexte fallacieux s’il en est !
En l’absence d’accord, une décision unilatérale pourrait être prise par la direction.
Ce revirement complet de la direction, après deux années de négociations toujours reportées, est révélateur de la réelle attention portée aux salariés.
La CFDT défend vos intérêts dans toutes les instances représentatives du personnel, cependant afin de renforcer notre action, nous vous invitons vivement à faire remonter votre mécontentement auprès de votre hiérarchie.
POLITIQUE VÉHICULE: LA CHASSE AU GRAND PÈRE ?
La politique véhicules 2022 a été définie et déjà diffusée par mail à l’ensemble du personnel. Ce thème relève d’une décision
unilatérale de la direction et non d’une négociation. Les OS ont toutefois participé à plusieurs réunions afin de faire entendre les demandes des salariés. Finalement, la situation a été jugée globalement équilibrée.
Sournoisement, la direction commence discrètement à remettre en cause les fondements de l’équilibre trouvé.
La clause du grand-père, qui permet au salarié de conserver les anciennes conditions d'attribution et de facturation d’un véhicule, est remise en cause (Le prix du loyer, le prix du km). Dans certaines SAS, la prise en charge par l’entreprise des km pour se rendre en agence l’est également, puisque la règle URSSAF qui permet cela ne serait valable que si l’on souscrit à la nouvelle politique voiture.
Ces mesures, si elles se confirment, auront un impact moral et financier pour les intervenants, qui, après des NAO à minima, retiendront qu’il fait de moins en moins bon être salarié à l’Apave.
La communication en catimini de la direction sur ce point démontre bien qu’elle est consciente de toucher là un point sensible que la CFDT est prête à défendre sans réserve.
CONTRE LE TURN-OVER, UNE CLAUSE DANS LES CONDITIONS DE VENTE : LA DOUBLE PEINE !
Sur les nouvelles conditions générales de vente, un nouvel article précise que le client s’engage à ne pas débaucher l’intervenant pendant une période d’un an.
Lors des réunions avec les Instances Représentatives du Personnel, la direction ressasse que le turn-over à l’Apave est modéré, moindre que chez nos concurrents et qu’il ne constitue pas un problème. Dans la pratique, nous constatons une toute autre réalité. L’attractivité de l’Apave n’est plus ce qu'elle était, loin de là. Ce désintérêt est en grande partie la résultante d’une politique sociale à minima.
Ce serait donc la double peine pour les salariés : des conditions de travail et salariales qui se dégradent du fait d’une politique du chiffre et l’empêchement de répondre aux offres d’emplois de nos clients.
Toutefois, une clause de cette nature est hautement contestable. Elle porte en effet atteinte à la liberté de travailler et fait l’objet d’une jurisprudence.
Bref, de l'esbroufe qui dévoile bien la fébrilité de notre direction sur la question des ressources humaines, de l’emploi et du maintien de nos effectifs.
Paris, le 20 juin 2022
Objet : Évolutions salariales et politique sociale de l’entreprise
Monsieur,
Dans le cadre des négociations obligatoires, les syndicats représentatifs se sont réunis avec la direction pour négocier les évolutions salariales et autres points relatifs au revenu des salariés de l’UES Apave.
Pour la CFDT, doivent être pris en compte dans cette négociation : l’inflation, les résultats financiers, les efforts des salariés, le contexte économique, le maintien et le rattrapage du pouvoir d’achat, la reconnaissance du travail des salariés.
- Les résultats financiers de l’entreprise sont convenables, la direction ayant communiqué sa satisfaction aux salariés, aussi bien pour l’année 2021 que pour l’année 2022 en cours. Malgré la pandémie, des années 2020 à ce jour, les salariés n’ont pas démérité et ont continué à œuvrer au mieux pour assurer leur activité.
- L’inflation fut de 1,6 % en 2021 et est déjà de 5,2 % à fin mai 2022, avec une possibilité à 7 %. La direction a d’ailleurs indiqué avoir anticipé cette inflation dans les évolutions de tarifs.
- Le contexte économique, bien qu’impacté par la guerre en Ukraine, autorise la tenue des objectifs économiques.
Lire la suite : Lettre Ouverte à M. MAILLARD Directeur UES APAVE
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